Les femmes et l’argent
En ce mois de janvier, l’argent a été au centre de notre attention.
Et tu sais quoi? C’est un thème hyper intéressant!
L’argent est un sujet hautement intéressant parce qu’il cache de nombreuses peurs, croyances et habitudes inconscientes. Prenons par exemple la croyance générale que nous, les femmes, ne sommes pas “bonnes” avec l’argent. Pourtant, si on se détache des croyances et regarde les faits, on voit que les porte-feuilles d’investissement gérés par les femmes offrent de meilleurs rendements, tout comme les entreprises qui accueillent plusieurs femmes dans leur cercles dirigeants. Et quand on sait que la grande majorité des décisions d’achat (de l’ordre de 80%!) est initiée par des femmes, ça donne la mesure de notre pouvoir économique.
Sarah Genequand Miche, auteur de “Ce que valent les femmes“, explique en détail comment et pourquoi les femmes sont adaptées au monde financier et les atouts qu’elles présentent. Elle a également animé pour l’association des Mampreneurs un MamLab très intéressant ce mois intitulé “Investir au féminin”. Voici les points-clés qui en sont ressortis.
L’égalité pas encore tout à fait équitable
On le sait, l’égalité des droits dont on jouit ici en Suisse n’empêche pas les femmes de gagner moins que les hommes, à compétences égales. Cette différence (de l’ordre de 25% en moyenne quand même!), cumulée avec les potentielles années sans activité salariée (pause maternité), les probables années avec une activité à temps partiel et l’espérance de vie supérieure donne un résultat effrayant: à mesure que les années passent, l’homme s’enrichit et la femme s’appauvrit.
C’est la première raison pour laquelle il est important que nous, les femmes, investissions!
Les excuses et les astuces
“Oui, mais comment? Je n’ai ni des millions ni aucune connaissance ou compréhension du monde de la finance! Je me sens incapable!”
Ce sont là les excuses les plus fréquentes. Excuses? Oui, excuses, parce que pour investir, s’il est vrai qu’on doit comprendre les bases de ce dans quoi on investit, rien ne nous empêche d’acquérir ces connaissances et compétences! Comme pour tout un chacun, on est né un jour sans autre bagage que quelques réflexes. Le reste, on l’a appris. Et l’investissement aussi, ça s’apprend!
La magie des intérêts composés se comprend particulièrement vite, et nous donne une info de taille: comme pour l’arbre dans le proverbe chinois, le meilleur moment pour commencer à s’occuper de son argent et investir est maintenant. Si on a au moins un horizon de cinq ans devant nous (ce qui est le cas de toute femme de moins de 80 ans), aujourd’hui est le parfait moment pour commencer. Et non, pas besoin d’avoir des mille et des cents: mieux vaut commencer petit et maintenant (et profiter des intérêts composés qui bossent pour nous), qu’attendre d’être riche pour investir.
Evidemment, qui dit investissement dit risque. Et comme on l’a toutes déjà entendu, risque et gain potentiel suivent la même courbe. Pour atténuer les soubresauts (ou les montagnes russes) de la bourse, deux règles imparables: diversifier et faire confiance au temps.
Investir n’est pas spéculer.
C’est une démarche qui s’envisage sur le long terme (plus on a de temps, plus on a de chances de gagner gros) avec une feuille de route. Savoir pour quoi on investit (financer les études des enfants ou la retraite par exemple) nous permet de déterminer un horizon et un profil d’investissement. Et ensuite, on reste investie quoi qu’il arrive sans céder à la panique. Le temps et les intérêts composés se chargent du reste.
Envie d’aller plus loin? Entre le livre de Sarah Genequand Miche qui aborde aussi bien les freins émotionnels que les concepts techniques pour nous mettre en mode investissement , et celui de Marc Pittet qui détaille comment concrètement, clic par clic, investir de différentes manières en Suisse, tu as sous la main les ressources optimales et ancrées dans notre réalité Romande.
Alors, on se lance?
Cet article a été rédigé par Joëlle Dey-Boada.
Multi-entrepreneure, Joëlle a à coeur d’inspirer les femmes à oser et incarner leur puissance pour contribuer pleinement à la création d’un monde meilleur.