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Soutenir les mamans entrepreneurs

L’association Mampreneurs permet aux mères de famille et directrices d’entreprise de partager leurs expériences et leur savoir. En Suisse romande, elle compte une centaine de membres. Une antenne vient de se créer dans le canton de Fribourg.

VALENTIN CASTELLA

ASSOCIATION. Une femme peutelle diriger sa propre entreprise et assumer son rôle de maman? L’association Mampreneurs abonde dans ce sens et propose des solutions pour que ses membres puissent jongler avec le monde professionnel et familial.

Créé à Lausanne en 2011, ce groupe compte une centaine de membres en Suisse romande. Une antenne vient de voir le jour dans le canton de Fribourg. Deux des trois initiatrices de cette dernière résident et travaillent dans le Sud fribourgeois. Il s’agit de Nicole Python et Jessica Chassot. «Notre association a pour objectif de soutenir et de répondre aux besoins des mamans», commence JessicaChassot, de Chavannes-sous-Orsonnens. Nicole Python, de La Tour-de-Trême, poursuit: «Elle nous permet de sortir de l’isolement, de partager, d’échanger nos compétences et de rencontrer des personnes dynamiques, motivées et qui ressentent les mêmes besoins.»

Pour se créer un réseau

L’association organise des MamCafés. Le premier dans le canton s’est déroulé le 10 mars. Le prochain est agendé au 12 mai, à Sorens. «Le but de cette rencontre sera d’apprendre à se présenter et à expliquer son projet en quelques minutes», décrit Nicole Python. Une conférence, suivie d’un moment de partage, est au programme de ces rendez-vous mensuels. «Cela nous permet de nous former et de cultiver notre réseau professionnel », explique la Gruérienne,assistante personnelle. Des thèmes comme la confiance en soi, le e-commerce ou le business plan ont, par exemple, été abordés lors d’autres MamCafés, en Valais ou à Lausanne.

Ces rencontres s’adressent aux membres, mais pas uniquement. «Toutes les mamans, qui dirigent une entreprise ou qui ont le projet d’en créer une, sont les bienvenues, précise Jessica Chassot. Elles pourront ainsi découvrir ce que propose Mampreneurs et toute la palette de métiers regroupés au sein de notre association. Cette diversité nous permet de bénéficier de conseils sur différents thèmes, comme la gestion de la TVA, de la clientèle ou des paiements… Nous nous soutenons mutuellement.» Chaque mois, l’association offre la possibilité à une centaine de mamans de découvrir différentes astuces pour affronter la vie professionnelle. Car être mère et diriger son entreprise n’est, encore aujourd’hui, pas une sinécure: «Parler avec d’autres femmes qui vivaient la même situation que moi m’a permis de me déculpabiliser, reprend Nicole Python. Pendant dix ans, je suis restée à la maison. Cela n’a pas été évident de lâcher prise et de revenir dans le monde du travail. » Jessica Chassot raconte son vécu: «Baisser mon pourcentage lorsque j’exerçais le métier de laborantine en chimie a été une grande étape. Tout à coup, je n’avais plus aucune responsabilité au sein de l’entreprise. Je me donnais à 100% au bureau et à 100% à la maison. Mais j’avais l’impression de n’être valorisée nulle part.»

Les outils pour se lancer

C’est pour cette raison que la Glânoise s’est mise à son compte, dans le domaine du bien-être: «Lors de ma reconversion, j’ai cherché des personnes qui vivaient le même genre d’expérience. Et l’association m’a aidée. Désormais, j’arrive à concilier ces deux mondes. Il est possible de trouver une harmonie. C’est l’un des objectifs des Mampreneurs: réveiller les capacités et les compétences pour que chaque femme puisse lancer son projet en trouvant un équilibre maison- enfants-travail.» Pour Jessica Chassot, devenir entrepreneur est plus pratique que travailler au sein d’une entreprise: «Nous sommes plus flexibles et nous pouvons travailler le soir ou le week-end.» L’une des fondatrices de l’antenne fribourgeoise ajoute que, pour mener son projet à terme, une collaboration avec son époux a été indispensable. «Il est clair que les hommes doivent aussi mettre la main à la pâte.» Nicole Python complète: «Heureusement, les mentalités ont changé et il n’est plus rare de voir des hommes travailler à 80 %. C’est très positif. Que les deux parents travaillent permet aussi d’assurer une certaine sécuritéfinancière.»■

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