SEO pour les nuls et les rebelles
Au sein de l’association, nous avons plusieurs personnes facilement qualifiables d’expertes en SEO. Sacheen Sierro, Céline Mugnier et Elodie Castillo sont les premiers noms de membres qui me viennent à immédiatement à l’esprit. Spontanément, je placerais mon nom vaguement dans le peloton, et plutôt à la traîne.
Pourquoi diable alors “prendre la plume” pour écrire un article sur l’optimisation du référencement? De quel droit? Quelle est ma légitimité?
Les chemins de la légitimité
Honnêtement, la réflexion s’est d’abord portée sur la recherche d’un sujet intéressant et pertinent pour la communauté des Mampreneures. Que s’est-il passé ces dernières semaines, au sein de l’association, dans le monde ou dans ma vie, qui pourrait venir nourrir le blog? J’ai alors pensé au bref cours privé que Céline m’a donné afin de rendre le site Mampreneures plus visible. C’est en réfléchissant à la structure de l’article et la manière d’introduire le sujet que la question de ma légitimité a émergé. Et la réponse qui a suivi était évidente! C’est justement parce que je suis “Monsieur et Madame Toutlemonde” (peu de connaissance et pas plus d’intérêt pour le SEO) que je vois exactement la valeur de ces quelques conseils par la compliance qu’ils favorisent.
Pour augmenter son niveau de connaissance, le recours aux expert.e.s est nécessaire. Dans notre ère de l’information, elle est facile à trouver et bien plus souvent submergeante qu’absente. Le problème se situe au niveau de l’intérêt. Comme probablement une majorité des entrepreneures, je suis intéressée par le résultat que va offrir une optimisation de référencement, mais bien peu par le sujet en tant que tel. L’expertise n’est pas le seul chemin qui mène à la légitimité. Cette dernière peut aussi venir de l’identification directe avec l’audience afin d’apporter une bouchée digeste.
Si tu es prête pour un gueuleton, tu peux faire une multitude de choses et investir des ressources (en temps ou en argent) faramineuses pour apparaître tout en haut des résultats de recherche. Si au contraire tu es rassasiée (voire écœurée) après deux bouchées, les conseils qui suivent sauront t’apporter juste ce qu’il faut.
Audit des mots-clés
Toute optimisation commence par un état des lieux. Après avoir listé une bonne trentaine de combinaisons avec les mots-clés sur lesquels tu veux ressortir, tu tapes concrètement ces recherches dans une fenêtre privée.
Pour chaque combinaison, tu relèves la page et position où ton site apparaît. Voici quelques exemples pour le site Mampreneures:
- Maman entrepreneure suisse romande 1/1
- Réseau femme entrepreneur 2/1
- Association femme entrepreneur 1/4
- Evénement femme entrepreneure suisse romande 1/2
- Entrepreneuriat féminin soutien 4/6
Pour cette étape-là, Google est le moteur de référence puisqu’il concentre 95% des recherches. C’est donc en priorité dans les recherches effectuées sur Google que tu veux ressortir en tête.
A l’issue de cette première étape, tu sais quels mots-clés fonctionnent bien et quels sont ceux à optimiser.
Titre SEO
Sur le podium de ce qui influence les résultats de recherche, le titre SEO grimpe sur la première marche, suivi du titre de la page et des sous-titres.
Le titre SEO n’est pas celui qui apparaît en haut de la page ou l’article, mais celui qui est affiché dans les résultats de recherche. Souvent proposé automatiquement par le logiciel du site, il existe dans tous les cas. En choisissant une description pertinente, en lien avec le contenu de la page et les mots-clés identifiés, tu augmentes tes chances de visibilité.
Par exemple, le titre SEO par défaut “Activité & Agenda, Mampreneures” devient “Evénements femmes entrepreneures | Formations, Cours, Réseautage, Soutien”.
Bien sûr, si en plus tu rédiges tes titres de page et sous-titres en pensant aux mots-clés, c’est encore mieux. Mais déjà t’occuper uniquement des titres SEO fait une belle différence.
Liens internes
Un deuxième point aisé à améliorer et qui porte ses fruits est de veiller à mettre sur chaque page et article des liens qui pointent ailleurs sur le site. C’est typiquement ce que j’ai fait au début de cet article.
Même s’ils ont réponse à tout et en une fraction de seconde, les moteurs de recherche ne sont pas à proprement parler intelligents. Ils ne font que suivre des règles qui tentent de simplifier la complexité qu’ils ne peuvent appréhender. C’est pourquoi ils “croient” que l’intérêt d’une page est proportionnel (entre autres) au nombre de liens qui pointent vers elle.
En ajoutant dans tes pages et tes articles des liens qui pointent vers d’autres pages et articles de ton site, tu augmentes les chances que les moteurs les classent comme dignes d’intérêt et méritant d’être montrés.
La compliance des rebelles
Le premier avantage de ces deux techniques (le titre SEO et les liens internes), du point de vue de l’utilisatrice lambda et un brin rebelle que je suis, est qu’elles ne dénaturent pas le texte. Pas besoin de se plier à “écrire pour les algorithmes”, on peut continuer d’écrire pour son public et ajouter deux touches spécifiquement conçues pour les moteurs de recherche.
L’autre avantage est qu’elles sont digestes. Le niveau d’effort requis et le ratio effort/résultat sont suffisamment favorables pour qu’on mette toutes les chances de son côté d’effectivement appliquer ces techniques. Si tu es comme moi un peu réfractaire à entrer dans des cases pour les beaux yeux des algorithmes, et peu intéressée par le SEO en dehors des résultats qu’il peut t’apporter, le risque d’amasser des connaissances pour les laisser moisir dans un coin est grand. En te concentrant sur deux petites améliorations plutôt que la totale de tout ce que tu pourrais faire mieux, ta compliance monte en flèche. Ce n’est certainement pas un hasard si l’expression “le mieux est l’ennemi du bien” existe.
Cet article a été rédigé par Joëlle Dey-Boada.
Multi-entrepreneure, Joëlle a à coeur d’inspirer les femmes à devenir des leaders authentiques et puissantes pour contribuer pleinement à la création d’un monde meilleur.